« Stop and go » dans l’emploi des cadres de l’immobilier ?
Partager cet article
La fenêtre de tir entre les deux périodes de confinement se referme et avec elle l’embellie économique du troisième trimestre 2020. Le risque d’une évolution en W ou en K se confirme malgré l’espoir d’un vaccin courant 2021. L’immobilier est globalement touché mais il y a de la résilience voire de la croissance dans certains métiers et chez leurs acteurs, qui s’adaptent aux profondes mutations en cours.
L’heure d’établir des scénarios fiables en matière de recrutement n’est pas encore venue mais nous pouvons sans doute percevoir des tendances au travers des missions de chasse qui nous sont confiées.
Pour la promotion immobilière résidentielle, les dirigeants de centres de profit arrivent en première place. Viennent ensuite les développeurs-monteurs, les maîtres d’ouvrage technique de conception et aussi d’exécution, avec des compétences intégrant la digitalisation, le développement durable et la capacité à concevoir de nouveaux produits adaptés à l’évolution des usages.
Nous observons aussi un fort retour des recherches en management de projets, ingénierie et bâtiment, lié au développement durable.
La promotion en immobilier tertiaire va devoir enjamber le fossé qui s’annonce pour les prochaines années. Certains opérateurs pensent au « contre-cycle » et recherchent d’ores et déjà des développeurs-monteurs pour la sortie d’opérations à échéance de 5 ans.
Les opérateurs en logistique, parcs d’activités, devraient poursuivre leur activité et recruter sur tout le cycle de production.
Les sociétés d’AMO/MOD, les bureaux d’études, architectes, space-planners et autres prestataires vont être sollicités pour définir les nouveaux espaces de travail.
Certains investisseurs adoptent plusieurs stratégies de risque afin de diversifier leurs portefeuilles. La logistique, le résidentiel, l’immobilier géré vont continuer à croître et de nouveaux produits vont naître ce qui va nécessiter le recrutement d’experts maîtrisant ces actifs et ses spécificités. Arriveront probablement aussi sur le marché des portefeuilles « distress » et des acteurs qui vont manifester leur intérêt pour ce type de placement.
L’immobilier retail se réinvente et les acteurs capables de trouver le bon équilibre entre l’e-commerce et la vente physique vont recruter des property et asset managers, notamment pour mieux réguler les relations entre bailleurs et locataires.
Enfin, malgré les incertitudes, nous pensons qu’il est indispensable, d’avancer, de se montrer proche de nos clients et de porter une attention toute particulière aux professionnels se trouvant en difficulté et aux jeunes actifs, souvent les grands perdants de cette crise. La notion de conseil doit prendre tout son sens !