Soyons résistants !
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Après deux ans de pandémie, le rebond est puissant dans l’industrie immobilière qui retrouve de forts besoins en matière de recrutement.
Les promoteurs immobiliers se staffent, notamment avec des équipes de développeurs capables de sourcer les terrains en diffus et de répondre aux consultations via une démarche institutionnelle, plus politique.
Les investisseurs/développeurs en logistique, « big box » ou autres, de plus en plus nombreux, rencontrent les mêmes difficultés : un accès au foncier difficile et la nécessité de recruter des professionnels capables d’être très en amont des projets. Ces profils étant très recherchés, rares et « chers », il faut souvent imaginer d’autres solutions que le profil « cœur de cible » avec une ouverture dans d’autres segments proches afin d’éviter surenchère, volatilité et incertitude d’aboutir dans le temps. Les profils plus techniques et les « monteurs » sont aussi très sollicités, chez les maîtres d’ouvrages mais aussi dans l’ingénierie et chez les AMO/MOD, qui doivent recruter pour répondre aux besoins de leurs clients.
Les investisseurs français et internationaux ayant beaucoup de capitaux à déployer en France recherchent eux aussi des « sourceurs », capables d’identifier des « deals », selon leurs stratégies d’investissement et d’allocation d’actifs. Les asset-managers doivent se muer en experts et être capables de monter des opérations complexes pour créer de la valeur. Certains investisseurs intègrent l’activité de « project-management » afin d’avoir la maîtrise globale de leurs projets. Enfin, les analystes sont aussi très demandés pour épauler tant l’investissement que l’asset management.
L’industrie immobilière fait preuve de dynamisme mais ses acteurs affrontent des obstacles : un accès au foncier de plus en plus complexe, l’inflation des coûts de construction, une insuffisance de produits pour les investisseurs et des niveaux de prix « incertains », une politique ESG coûteuse.
Tous ces « drivers » poussent à se réinventer et à repenser la méthodologie de construire et d’investir et c’est sans doute une bonne chose. Mais de graves menaces viennent de s’imposer à nous brutalement, hypothéquant l’avenir. La guerre en Ukraine et ses conséquences auront un fort impact sur nos systèmes économiques et géopolitiques, à l’Est comme à l’Ouest.
La pandémie nous a appris la résilience. Gageons que nous affronterons la situation avec endurance et solidarité. La résistance est à l’ordre de jour !
Caroline Schütz-Ferreira