Recrutement des cadres de l’immobilier : des métiers en mutation dans un marché toujours aussi attractif
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2018 fut une année exceptionnelle et nous avions été surpris par un mois de décembre qui fut le plus gros mois jamais enregistré en prise de commande chez DVA. Heureusement surpris mais n’était – ce pas un décalage dans le temps et le marché n’allait-il pas se tasser en 2019 ?
Et bien si ! Cette prédiction s’est réalisée au premier trimestre 2019. Il a fallu attendre la rentrée pour constater une vraie reprise sur les quatre derniers mois de l’année, sans être toutefois au niveau de 2018.
Nouvelles fonctions dans la promotion
Nous avons enregistré une activité record dans la promotion, au même niveau pour le résidentiel mais avec trois fois plus de missions en immobilier tertiaire et grandes opérations mixtes que l’année précédente. L’émergence de nouvelles fonctions telles que directeur des partenariats et réponses à appels à projet ou encore le directeur grands projets s’inscrivant dans une démarche très environnementale, a été notable.
Logistique, un « Mercato » très actif.
Effervescence en matière d’immobilier logistique ! La Supply-Chain a dû s’adapter aux nouveaux modes de consommation et d’acheminement des marchandises nécessitant une échelle de formats successifs, du producteur au consommateur, passant par la plateforme XXL, la messagerie, la logistique urbaine, l’entrepôt classique…Enfin le « verdissement » et l’accélération de l’obsolescence nécessitent décarbonations et flexibilité. Les développeurs confirmés, les directeurs et chefs de projet ont été très recherchés par toute la chaîne. Enfin les investisseurs ont recruté des profils d’asset-management, métier spécifique et récent dans un secteur qui s’est financiarisé après les autres.
Fonctions hybrides de l’immobilier tertiaire en mutation
Les postes « cœur de métier » et fonctions support sont récurrents et représentent l’essentiel. Mais nous avons été missionnés pour de nouveaux besoins créés par l’internalisation de fonctions jusque-là assurées par des prestataires de la chaîne immobilière : « energy manager » chez un investisseur-occupant ambitionnant de réduire sa consommation afin de répondre aux enjeux stratégiques de RSE, « customer relation services » intégré au pôle property, responsable programmation BEFA chez un grand utilisateur, ayant pour mission de déterminer les besoins en nouvelles surfaces et de trouver un investisseur partenaire…
Grandes transformations dans l’immobilier retail
Si le « retail bashing » est bien présent chez de nombreux institutionnels, certains segments de marché s’adaptent aisément à l’ère du digital et se positionnent comme de bons actifs. Les investisseurs sont exigeants et attentifs aux grandes mutations apportant une cohérence entre retailers et e-commerce. Intervenant en conseil au cœur des organisations humaines, nous avons observé une évolution des fonctions, notamment chez l’asset manager Retail dont les missions s’apparentent à celles d’un chef de projet opérationnel travaillant sur le repositionnement et la valorisation de ses actifs de façon proactive ; chez les responsables commercialisation aussi, qui sont souvent issus du marketing, du digital, du e-commerce, du travel-retail…
2019 a également été marqué par le développement du property dans le Retail. Enfin nous sommes intervenus sur les postes transverses, maitrisant l’accompagnement aux changements. Quant aux enseignes, certaines ont su se repositionner et renforcer leur notoriété.
Ainsi l’actif commerce s’adapte, évolue…Et reste incontournable dans une stratégie de diversification qu’il est indispensable d’adopter.
L’investissement au plus haut
L’intérêt des investisseurs européens internationaux, canadiens, américains et asiatiques pour le marché français ne s’est pas démenti en 2019. Ayant déjà investi dans l’hexagone, certains projettent la constitution d’équipes locales, avec deux modèles en vigueur : l’organisation verticale paneuropéenne, ligne « transaction » et ligne « asset et development management » rattachées à un CEO hors de France et le centre de profit avec un « Country Head ».
Outre les postes déjà évoqués en logistique, figurent en bonne place dans nos missions, l’acquisition manager doté d’un fort leadership, reconnu du marché, à la fois « sourceur » et « deal maker » et l’asset-manager en bureau. Sur cette classe d’actifs, le marché reste dynamique avec des « deals XXL » dans les fonds internationaux, plus classiques dans les SCPI.
La création de nouvelles SGP dans des structures intermédiaires, la montée en puissance de fonds résidentiels et ISR, créent des opportunités pour une population moins internationale avec la recherche de directeurs généraux, responsables d’investissement, d’analystes et asset-managers, et aussi de chefs de projets du fait de l’intégration fréquente de la maîtrise d’ouvrage.
Digital – Marketing : c’est parti !
Le marketing digital est désormais une discipline 100% intégrée dans la stratégie globale des opérateurs de l’immobilier ; on peut d’ailleurs noter une certaine érosion des salaires sur les fonctions marketing plus « classiques » au bénéfice des profils marketing digitaux ou l’inflation salariale bat son plein. Quatre fonctions émergent : le data scientist marketing, le chef de projet Web intégré, le chef de projet e-CRM, le responsable SEO / SEA & Traffic, renforçant l’importance des fonctions clefs qui font réussir les organisations marketing digitales : Chief Digital Officer, Directeur Marketing Digital…
Dans notre métier de « Chasseur de tête – Conseil », nous sommes confrontés au nouveau challenge d’anticiper les évolutions et de proposer à nos clients des profils experts sur leur métier, mais disposant également du « quart d’heure d’avance » qui saura faire la différence ! Cela suppose bien sûr de trouver, évaluer les profils et de reconnaître les potentiels – ce qui est la base de notre métier – mais aussi de ne pas se tromper en matière de prospective ! Une gageure de nos jours…