Fonctions hybrides de l’immobilier tertiaire en mutation

« Chasseur de têtes-Conseil », nous observons l’immobilier tertiaire dans toutes ses évolutions.

Nos clients nous sollicitent pour des postes récurrents, souvent normés, touchant au cœur de métier et aux fonctions support. Mais nous sommes de plus en plus missionnés pour de nouveaux besoins amenant les opérateurs à internaliser des fonctions jusqu’alors assurées par des prestataires et autres acteurs de la chaîne immobilière.

Citons l’Energy Manager pour un investisseur-occupant ambitionnant de réduire sa consommation de 25% afin de répondre aux enjeux devenus stratégiques de RSE/ ISR/décret tertiaire. Il apporte son expertise à 3 niveaux : la conception des ouvrages, la mesure et le contrôle des consommations, enfin l’éducation des usagers. Ces actions liées à la « décarbonation ll participent à l’image du groupe et à la valorisation patrimoniale.

Autre exemple d’internalisation chez un développeur-investisseur voulant fidéliser ses locataires et étoffer son offre de services. Dans une démarche IIAsset-Services ll intégrée au pôle Property, il crée un poste de Customer Relation Services. En sus de la satisfaction et de l’anticipation des besoins en surfaces de ses occupants, leur écoute permet au propriétaire de créer de nouvelles offres de service.

La recherche d’un conseil intégré chez un grand utilisateur en est encore un exemple. Ainsi, le Responsable Programmation BEFA a pour mission de déterminer les besoins en nouvelles surfaces, définir un cahier des charges avant de gérer la consultation de tandems [promoteur/architecte], puis de piloter un dialogue compétitif avec ces derniers, retenir le choix du promoteur gagnant, enfin, trouver un investisseur partenaire. Evoquons aussi le Responsable Stratégie et Négociation, couvrant la recherche de surfaces locatives adaptées aux besoins du groupe, la négociation des meilleures conditions avec le bailleur, d’autant plus favorables à l’utilisateur que la qualité de sa signature et la durée de son engagement valorisent l’actif de son propriétaire. Dernier exemple : la création d’un poste de Responsable Portefeuille Immobilier d’Exploitation gérant un parc d’exploitation multi-sites d’une centaine d’agences, pilotant la gestion technique des sites, mais valorisant aussi le portfolio en propriété (40 % de l’ensemble) lequel dispose d’un fort potentiel au travers de travaux avant cession programmée. Les métiers de l’immobilier continueront à privilégier des valeurs certes sûres : qualité de l’emplacement, de l’immeuble, des services associés, mais dont définition et contenu évoluent très vite. Les opérateurs doivent anticiper pour rester dans la course. Cela passe par l’attraction et la rétention des talents, car cette guerre-là est, elle-aussi, un enjeu majeur.